Le parti architectural vise à inscrire dans un site historique, la caserne Baudimont, à composition géométrique forte un bâtiment et un programme nouveaux.
Le projet ne cherche ni à compléter littéralement la composition ni à la nier mais à inscrire un bâtiment statutaire et performant.
Le bâtiment se glisse donc dans le cadre bâti existant, entre les deux pavillons Sud, avec une liberté mesurée. Liberté qui n’oublie pas de renforcer et valoriser l’axe Nord-Sud du site en y démultipliant les espaces qualifiants : parvis paysagé, patios, cour d’honneur et place d’armes redimensionnée.
Le projet est composé de trois corps principaux greffés sur cette circulation-nourrice. L’enjeu est de favoriser des pratiques modernes avec des liaisons étroites et multiples entre les services, unités et brigades. Les différentes fonctions restent bien identifiées et organisées autour d’une circulation structurante et transversale.
Au Sud, les façades principales ne traduisent aucun mimétisme, elles affirment leur propre vocabulaire. Des façades-filtres, qui assurent la discrétion aux activités hébergées. Le traitement non horizontal des jonctions entre les façades et les toits donne à la volumétrie sa dynamique et sa tension. Les perforations des façades-filtres évoquent un codage, en écho aux moyens d’investigations scientifiques et pointus de la gendarmerie moderne.
Ces façades d’inox se prolongent en couverture pour former un ruban protecteur quasi intégral et offrir une cinquième façade. Les façades latérales sont traitées en éléments de terre cuite rouge-orangé et inscrivent ainsi génétiquement le bâtiment dans son site.
Le bâtiment ainsi implanté crée une hiérarchie nouvelle sur le site, les quatre pavillons jusqu’alors un peu esseulés apparaissent maintenant comme des balises fortes. Un grand soin est apporté aussi aux bâtiments réhabilités.
La végétalisation du site est traitée simplement et vise à mettre en valeur les nouveaux espaces créés tout en respectant l’esprit du site avec sa forte axialité Nord/Sud.